De retour a Montreal!

le blog d'un continent à l'autre

10 avril 2009

L Ethiopie ou les coulisses de Vision Mondial

message publié à

Le nom propre Ethiopie vient du nom grec Aethiops signifiant "Land of burnt face". Or contrairement a ce que la majorite des gens de notre entourage croyait, les Ethiopiens n ont pas le visage bleute comme son origine laisserait entendre, ils sont grands, minces, peau couleur cafe, le nez fin et, autant les hommes que les femmes, ils sont generalement tres beaux. Nous avons donc visite notre dernier pays de l Afrique, et surement le plus distinct de notre periple sur le continent: l Ethiopie.

Son territoire est tres vaste et nous avons ete extremement surpris de constater que son etendu est completemeent montagneux, du nord au sud, d est en ouest. Quant au climat, nous nous attendions a fondre comme des "popsicles" mais bien que le soleil plombe le jour, les nuits sont plutot fraiches.

Addis Ababa
Nous sommes atteris dans la grande metropole d Addis Ababa. Elle est non seulement la capitale du pays, mais egalement le siege social et economique des Nations Unies en Afrique, donc plutot prospere et developpee ainsi, un weekend a Addis ne peut aucunement representer la diversite qui s etend sur l ensemble de l Ethiopie, mais sa visite se veut toutefois tres agreable. En quelques jours, nous avons donc parcouru la ville de son typique marche Merkato, a son bouillant quartier Piazza, aux resto-bars branches de la rue Bole.

Des le premier jour, nous nous sommes plonges dans son histoire en visitant le musee ethnologique heberge au coeur de la magnifique universite d Addis Ababa. Nous avons pu avoir un avant gout de la riche histoire du pays et toutes les origines, les tribus et les cultures qui s y trouvent encore a ce jour.

Les Ethiopiens sont tres fiers d avoir resiste a toute tentative de colonisation. Jamais n ont ils flanche a une telle honte qui aurait surement mene a une forme d esclavage comme la plupart des peuples africains colonises. Les Italiens sont donc repartis bredouilles a la fin du XIXe siecle, mais ils ont laisse un heritage culinaire dont nous avons profite avec enchantement.

En parlant de bouffe. Les mets italiens sont exquis mais le plat traditionnel l est pour autant. Meme si nous etions en Ethiopie pendant le Careme et que tout produit venant d un animal (lait, viande, oeuf) etait en "rupture de stock" dans les petits villages, le fasting food nous a bien plu. Les locaux ont ri de nous la premiere fois qu on a commande ce plat typique sans savoir ce qui nous attendait. Un grand plateau couvert d une mince crepe amere (enjera) a ete depose devant nous. En son centre etait depose des petits tas de bouillis qui habituellement consistent en differents melanges de lentilles ecrasees et relevees de leur epice locale (bebere). Sans fourchette en vue, nous etions plutot perplexe a savoir comment ce festin allait se manger. Nous avons alors requisitionne un exemple concret. Il suffit de dechirer un bout de crepe et ramasser avec celui ci la sauce de notre choix. Simple, bon et salissant. Nous avons adore !


Nous avons erre dans le creux de la ville en s arretant a la Holy Trinity Church, une des multiples eglises orthodoxes erigees sur son territoire. Elle est magnifique et brille glorieusement avec dans ses alentours de beaux arbres fleurissants. Nous y etions a la fin des classes et des dizaines de jeunes enfants nous ont encercle se forgeant un espace pour s agenouiller et redonner a la trinite quelques prieres de pardon. Les Ethiopiens sont tres croyants et bien qu ils soient fiers de leur independance politique, ils se sont toutefois accroches a cet heritage occidental, la religion et ce dans sa forme la plus extreme, le christianisme orthodoxe.

Pour admirer le coucher du soleil et surtout pour avoir un apercu fascinant de l ensemble de la ville qui s efface doucement dans l horizon montagneux et aride du pays, nous sommes alles prendre un verre au Top View, un des endroits preferes des multiples diplomates qui peuplent les grands hotels d Addis.

Addis Ababa est une ville sympathique et ses gens sont plutot amicaux, mais elle est pontuee d un grand probleme de pauvrete, ce qu on constatera de plus bel a l echelle du pays. Beaucoup de mandients, malades mentaux et de maladies bordent malheureusement tous les coins de rue de la ville.

Nous nous sommes rendus au dynamique terminus apres s etre fait courrir apres un mendiant qui essayait de mastiquer une pelure de banane.... sans commentaire. Nous voulions acheter un billet de bus pour se rendre a Bahir Dar. Un gentil monsieur nous a aide et nous a precise d etre au terminus a 11h le lendemain matin.

- "11h, c est un peu tard, non, pour un trajet qui prendra 12h (il n y a pas de transport nocturne habituellement en Afrique), rien de plus tot ?"
- "Plus tot... 11h c est assez tot"

Nous avons aussitot fait le lien avec une lecture technique du Lonely Planet qui justifiait que les Ethiopiens ont leur propre systeme horaire. En fait l Ethiopie vient tout juste de celebrer le passage de l an 2000.

- "So 11 o clock Ethiopian time"
- "Yes, yes"

Ok. Donc il n y a pas de calcul scientifique pour comprendre leur systeme qui oscille selon le levee et le coucher du soleil, mais nous avons trouve que 11h etait nul autre que 5h am. A 4h30 notre journee a ainsi debute et nous n etions pas les seuls. Le terminus etait bonde d autobus, de gens et de marchandises et c est peu dire. Un gentil homme nous a aide a deniche le bus qui se rendait a notre destination dans ce chaos avant, bien entendu, de nous demander un peu de monnaie. Le trajet etait long et extremement inconfortable. Imaginez 12h de routes bosseuses dans le confort des bancs mignatures d un bus scolaire jaune. Mais bon, nous etions maintenant au nord a Bahir Dar.

Bahir Dar
Bahir Dar a un look plus decontracte. Sa rue principale est peuplee de palmiers et son perimetre nordique delimite le lac Tana. Malgre cette apparence, il n est reste pas moins une ville africaine bruyante ou la loi du plus fort gagne. Son attraction principale est sans aucun doute la balade du lac Tana et des 37 iles qui l habitent. Bien sur, nous n avons pas visite la totalite des iles, mais les quatre plus importantes. Chacune d elles abrite un monastere sans pretention de l exterieur mais qui cache des manuscrits et des peintures parfaitement preservees entre ses murs circulaires. Les grands passages de l Ancien Testament y sont exposee en couleurs vives... des heures de decryptages pour les passionnes historiens-theologues.

Gonder
De Bahir Dar nous sommes montes jusqu a Gonder. Ce sera notre derniere souffrance terrestre africaine, nous nous resignerons a prendre un vol pour les prochaines destinations. On surnomme Gonder le camelot africain pour son decor medieval. Plante en plein coeur de la ville, le chateau de l empereur Fasiladas occupe toute l attention. Il a ete construit en 1636 a l epoque ou Gonder etait la capitale du pays et ce, pendant deux siecles. Chaque empereur construisait a tour de role leur chateau lorsqu ils prenaient le pouvoir, ce qui fait de Gonder une magnifique ville parsemee de royaumes en pierre tous aussi formidables les uns que les autres. Ce qui donne un air europeen a ce lieu avec une touche d influence islamique.
La famille royale etait tres infidele, la couronne changeait frequemment de maitre. Effectivement, les hommes poignardaient leurs freres pour les succeder alors que les femmes empoisonnaient leurs epouses. Tous les royaumes ont une fin tragique inscrite a leur livre, mais aujourd hui l histoire qui circule entre les murs decomposes de ces multiples chateaux est extremement interessante.

Les montagnes Simiens
De Gonder, nous avons entame notre aventure dans les montagnes de Simiens, et toute qu une aventure ce sera. Seulement l organisation de ce periple etait un casse tete. Aller dans les montagnes via une agence coutait les yeux de la tete, mais se debrouiller pour jouir de quelques jours aux Simiens nous vaudrait bien une palme d or.

Parce qu il n y a aucun transport public qui se rend a la porte du parc et que le point final de notre trek est un endroit desert et perdu, nous avons reserve une mini van qui nous deposera au point A et nous ramassera au point B. Au village voisin, nous avons arrete pour payer notre permis d entree et prendre un guide ainsi qu un ranger (un homme arme, c est obligatoire). Nous avons loue l equipement necessaire pour se faire a manger et achete des nouilles, du pain et du beurre de peanut. Nous devions enfin prendre deux mules qui transportera notre nourriture, nos sacs, notre tente et nos casseroles. Finalement, tout y etait, nous etions prets pour l expedition.

Il y a 600 millions d annees, les Simiens n etaient qu une large masse volcanique. Au fil des siecles, la pluie et la glace ont sculpte de profondes fissures dans la roche creant ainsi un paysage des plus incroyables. Pendant six jours, nous avons arpente le pics et les creux des montagnes sans jamais se lasser de se panorama unique et splendide.

Des le deuxieme jour, nous avons penetre les profondeurs des montagnes. Le decor etait si impressionnant. Nous marchions du haut de ces plateaux accidentes comme si on avait decoupe une epaise couche de pate a modeler avec un moule byzantin. L horizon se perdait dans la brume mysterieuse de l altitude et notre visage brulait sous l effet puissant des rayons de soleil. L air etait pur et calme. C etait beau. En soiree, nous nous sommes cuisines des pates chaudes et nous avons laisse les heures de la nuit filer autour du feu de camp.

Le lendemain, le soleil s est de nouveau pointe avec aplomb et nous avons marche des heures jusqu au magnifique point de vue Emet Gogo. Le silence de l infini nous soufflait des mots doux alors que le panorama restait immobile et parfait. Nous nous sommes allonges dans l herbe longue qui avait jauni avec la venue du temps frais printanier. Une autre journee de bonheur venait de se terminer accompagnee d un ciel rose et endormi.

Les journees de treks sont magnifiques, la nature est exceptionnelle mais ce qui rend l experience encore plus unique est de traverser tous ces petits villages qui survivent dans ce paysage desert. Il n y a pas d age minimum pour travailler ici. Des qu un enfant peut marcher, il peut bien mener un troupeau de chevres ou de vaches. Toute la famille travail sur les champs, l objectif est rudimentaire : s auto suffire. C est triste de constater l etat de survie et les conditions de vie des familles. C est l extreme pauvrete. Aucune eau courante, aucune electricite, aucun acces a rien, pas meme une route, un village, une ecole ou un depanneur. Nous avons interoge notre guide a savoir ce qu ils faisaient si un membre de la famille tombait malade. Il a tout simplement ri.
Il s agit du portrait malheureux des villageois. Selon des chiffres de 2006, a l echelle du pays entier, 50 % des enfants vont a l ecole primaire, 12 % vont a l ecole secondaire; ce qui donne un resultat faible : seulement 30 % de la population est lettree. Un bon soir, autour du feu, nous avons discute avec des habitants qui profitaient du bois que nous avions achete pour s enmagasiner un peu de chaleur. Nous avons eu un echange franc sur nos modes de vie respectifs. Autant qu ils jugeaient notre systeme qu ils appellent capitaliste et inflexible que nous etions attristes par la nature de leurs propos. Il n y a pas d ideal, chaque systeme a ses defauts, mais dans nos discussions, nous ne pouvions relever aucune trace de volonte au changement. Ils nous confirmaient que leur condition etait acquise et qu ils n entendaient pas la changer. C etait ainsi depuis des lunes et ca resterait ainsi. Un passage de l auteur Jean Christophe Ruffin illustre bien cette conversation : " Le temps n est pas chez eux une marchandise et nul ne songerait a l economiser." En effet, le temps et la planification sont tres suggestifs dans les montagnes, il y a deux heures dans la journee : le levee et le coucher du soleil. Voila.

Le jour 4, nous avons change de camps pour se rendre a Chenek. La route etait accentuee et difficile, mais encore une fois, la surprise visuelle a son sommet nous a estomaques. Nous avons mange notre sandwich au beurre de peanut, silencieux devant le spectacle merveilleux des falaises qui deboulaient a nos pieds.
En route, nous avons apercu des troupeaux de Gelata qui migraient d un pic a l autre. Le Gelata est une espece de singe qu on surnome Bloody Heart Baboon. Leur pelage epais et soyeux est magnifique. Leur caracteristique unique est ce triangle rouge vif qui teinte leur poitrine. Bien qu on soit tente de flatter leur criniere, leurs dents pointues et leur regard percant vous maintiennent toutefois a une certaine distance.

A l arrivee au camps, nous avons egalement eu la chance d apercevoir des Ibex. Ces chevres de montagnes habituellement solitaires, se pavanaient devant nous a quelques metres de notre tente en broutant les arbres feuillus. De plus, il s agissait de deux males ages, leurs longues cornes courbees leur donnait du panache. C etait impressionnant.


Le dernier jour, nous avons gravi la deuxieme plus haute montagne de l Ethiopie : Bawit (4430 m). Une derniere saveur de la splendeur des Simiens avant de retourner a la civilisation. La mini van devait nous ramasser a midi au pied de Bawit. En route, nous avions rencontre deux Israeliens sympathiques qui desiraient revenir a Gonder. Puisque le transport est une denree rare dans ce desert naturel et que nous avions deja paye pour une mini van, il allait de soit qu ils embarquent avec nous. Cependant, lorsque notre chauffeur est arrive, il a refuse qu on amene nos amis sans payer un frais supplementaire, ce qui etait absurde puisque nous avions bel et bien une entente a ce sujet. Mais nous etions prisonnier a des kilometres dans les montagnes. Nous vous epargnons les details, mais cette arnaque s est faillie conclu a la police avant qu un bon samaritain vienne a notre secours. Apres des heures d argumentations, nous avons gagne notre cause. Tout est bien qui fini bien.

Axum
Nous avons ensuite amorce notre route historique par la visite du premiere empire Ethiopien et l un des plus anciens au monde : Axum. Selon la legende, c est a cette endroit que la reine Sheba, apres voir rencontre le roi Salomon a Jerusalem, a fonde la dynastie des rois Ethiopiens plus connue sous le nom du regne Axsumite. Mille ans avant JC, le premier roi Axsumite, Menelik I, a souleve l empire Ethiopien au rang des plus puissants royaumes en s appropriant le flot commercial de la mer Rouge. Pendant plusieurs couronnes, la dynastie Axsumite controlait une grande partie de la Peninsule Arabique et de l Asie Centrale. Or, la conquete de la Peninsule par les Perses causa la chute des Axsumites quelques siecles apres JC. A la veille de cette chute, le Christianisme fit ses premiers pas en Ethiopie. Une venue qui boulversera le cours de leur histoire.

Notre visite nous a plonge dans les profondeurs de ses origines lointaines. Le plus grand heritage de cette periode sont les gigantesques monolithes (colonnes de granite et de marbre servant de pierre tombale), les champs d obelisques, les ruines de temples, les tombeaux royaux et les manuscrits anciens tailles a meme les pierres. Et tout cela dans une ville charmante, accueillante et chaleureuse.

Lalibela
Lorsque le Christianisme a vu le jour, Lalibela fut designee capitale religieuse dans le but de creer un Jerusalem Ethiopien. Il s agit d un des sites les plus impressionnants du pays et surement meme du continent. Lalibela compte onze eglises construites au sein meme des montagnes de granite. Une visite dans son enceinte est tout simplement magique. Nous nous sommes balades tranquillement en se laissant bercer par la spiritualite qui emane eternellement de ses murs sains.
On plonge dans Lalibela comme on plonge dans le Christianisme orthodoxe. Les pretes qui portent encore les habits traditionnels vous accueillent dans les entrailles de leur royaume en prenant plaisir de vous expliquer la signification des details de la croix de Lalibela. Chaque eglise est un musee en soi habitant des sculptures, des peintures, des manuscrits et des passages secrets.

Le point culminant de cette visite se trouve a l Eglise St-George. Elle est la vedette de ses acolytes par son architecture en forme de croix directement creusee dans une enorme masse de granite. Un chef d eouvre que l on a contemple pres d une heure.

Harar
Nous avons quitte l univers Catholique en se rapprochant de la frontiere Somalienne pour se rendre au coeur de l Islam Ethiopien : Harar. Fonde en 1500, la vieille ville d Harar est un village enclosonne d une superficie d un kilometre carre. Malgre cette petite etendue, on y trouve plus de 87 mosques, d inombrable cimetieres musulmans et l un des marches les plus dynamiques de l Afrique de l est. Harar a ete popularisee par l artiste poete francais Arthur Rimbaud qui a fait de cette ville son assise spirituelle. On peut se perdre des heures dans ses ruelles labyrinthes pour apprecier un mode de vie completement unique a ce peuple. Comme dans les Simiens ou l argent est inexistant, les locaux utilisent encore le troc comme pratique commerciale.

La nuit tombee, une toute autre tradition, plus excentrique qu on puisse imaginer, s exerce en peripherie des murs de la vieille ville. On nourrit les hyenes. Ce n est pas un spectacle touristique. C est une reelle tradition descendant d une ancienne legende. Tous les soirs, les hyenes des plaines approchent la ville pour devorer les restes de viande des villageois. Ils sont nombreux, laids, sales, avares et gourmands. Les teneurs d Hyenes (c est un titre officielle ici !), nous ont offert la possibilite de les nourrir. Toute qu une experience ! On installe un morceau de viande au bout d un baton de bois et on le presente aux hyenes. C est ce maigre bout de baton qui nous separait de la bave rageuse de ces betes affamees. C etait quand meme terrifiant. Des dizaines et des dizaines d hyenes repugnantes rodaient dans les alentours a la recherche d un morceau de viande. On a reussi le defi et par la suite, on s est simplement tenus la, hypnotises par cette tradition bizarre qui defilait devant nos yeux. Chaque peuple a definitivement une histoire unique a raconter. Quelle richesse !


La saga du visa Iranien

Nous sommes revenus a Addis Ababa, nous etions le 1re avril. Nous devions recuperer notre visa iranien, lequel nous avions applique il y a deja deux mois. Poisson d Avril.

La procedure est assez complexe, surtout puisque nous etions a l exterieur de notre pays. On devait passer par une agence qui gere la demande aupres du Ministere des Affaires Etrangeres Iranien pour nous enqueter. Une fois que le Ministere nous autorise, l Ambassade Iranienne a Addis pouvait nous emettre un visa de visite. Nous avons pris soin de bien choisir l agence par laquelle nous allions transiger. Nous leur avons explique que nous avions un vol d Addis Ababa a Teheran, Iran, le 10 avril. La dame nous a confirme que tout etait en ordre et qu on devrait recevoir notre lettre du Ministere d ici cinq jours ouvrables. Parfait. Nous avons donc fait le paiement a l agence. Et pouf ! Des qu on a verse ces dollars, on n a plus jamais eu de nouvelle de notre dossier. Apres trois semaines d attente, elle nous a finalement precise que le Ministere traiterait notre demande le 12 avril. Le 12 avril. Elle etait bien au courant, et ce il y a deux mois, qu on avait un vol prevu le 10 avril. Alors nous lui avons envoye un message de haine et nous avons change notre vol d Addis, le 10 avril, a Beirut, Liban, le 4 avril. Nous etions tres attristes d avoir non seulement perdu du temps et de l argent avec cette procedure diplomatique, mais surtout desoles de ne pas pouvoir visiter l Iran, un pays extremement riche en culture et selon les dires, incroyable sur le plan naturel. Ce sera pour la prochaine fois - si nous ne sommes pas bannis par le Ministere des Affaires Etrangere Iranien - en esperant !

Le depart
Alors nous avons quitte le bastion Africain. Notre sejour sur le continent oublie etait sincerement des plus enrichissants. Ces derniers trois mois etait remplis de dichotomies, d ironie, d antiteses, de lecons d humilite, de tristesse, de beautes, de plaisir et de joie... Nous avons vu les quatiers les plus pauvres au monde pourtant peuples des gens les plus gentils et genereux. Nous avons visite des villages completement defaits et desertes ainsi que des villes modernes qui se developpent a la vitesse de l eclair. Nous avons discute avec des gens qui ne veulent rien savoir de l evolution, du changement et de l inconnu, et d autres, qui nous priaient de faire circuler leur message d espoir en souhaitant faire avancer leur population. Nous avons vu des gens confier leur sort aux mains de Dieu, des enfants fouiller les poubelles pour se nourrir, une mere pleurer pour soigner son bebe souffrant, et encore, des communautes qui s entraident pour ameliorer leur milieu de vie, des jeunes personnes qui ramassaient un dechet lance volontairement au sol comme on jette un coeur de pomme dans les poubelles et des etudiants qui s interessent au monde en entier. Ces dernieres semaines ont ete frustrantes, harcelantes, epuisantes, et pourtant incroyablement belles, enrichissantes et grandissantes... Il est toutefois difficile d en tirer des conclusions, chaque peuple est prisonnier de son histoire, chaque personne a un passe qu il doit trainer dans le present et tout le monde le fait differemment. Il ne faut toutefois pas perdre espoir, l Afrique s alimente de cette lumiere, c est pourquoi elle est encore si belle et interessante.

1 commentaires:

Blogger Christine a dit...

Vos photos sont débiles!!!!!! Je suis fascinée.... l'Afrique me tente.. hummmm...

Je vous aime beaucoup... prenez soin de vous!! Je reste fulllllll fidèle et groupie

Christinexxxx

16 avril 2009 à 19:48  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil