le blog d'un continent à l'autre

Notre entree dans le monde asiatique s est entame en douceur. Pour la premiere fois nous etions quatre acteurs, accompagnes de ma soeur Catherine et son chum Frederic. Notre objectif : leur faire decouvrir les joies du voyage et les beautes qu elles entretient. Cath et Fred sont arrives a Bali un jour avant nous, le temps de digerer le decalage horaire et apprecier le choc culturel. On les a donc retrouve le 22 juillet a 23h en position foetal dans leur chambre... bien non ! C est avec une bonne Bintang (biere locale) qu on a renoue avec la familia. Quel plaisir !

Le premier jour, nous avons profite du soleil a la plage Legian afin d organiser nos prochains jours en terres indonesiennes. Pour accomplir notre itineraire, nous avons investi toute notre bravoure dans Catherine. Eh oui, nous avons loue une voiture. Il faut comprendre qu en plus de conduire a la droite, les lois routieres sont beaucoup plus suggestives que contraignantes. Les rues sont extremement etroites et bondees de mobilettes pour qui les sens uniques n existent pas, les lumieres sont toutes vertes et les lignes sont invisibles. Cartes routieres incompletes, affiches erronees; les indications routieres sont aussi un beau defis. Votre meilleur guide est sans aucun doute le peuple indonesien. Ils sont d une gentillesse hors paire. Si vous roulez la fenetre baissee et que vous avez un copilote aussi social que Guillaume, meme en roulant, une mobilette s enlignera avec votre voiture pour vous offrir son aide "Where you go"... un element surprenant la premiere fois que l evenement survient. Mais bon, nous vous devoilons deja l intrigue finale, nous avons tous survecu !

Nous avons ainsi baptise les quatre acteurs : Catherine, l agent conducteur, Guillaume, l agent informateur, Fred, l agent de la paix et moi, l agent stresseur qui s est reinvente le deuxieme jour en agent approbateur. Quel equipe !

Le degre de stress a grimpe legerement rendu a Padang Bai. Avant d embarquer dans le traversier, la police a tente de nous soutirer quelques sous. Nous etions au courant que les autorites etaient corrompues, mais le fait que Cath conduisait avec le permis international au nom de Guillaume avec une photo collee a la main de moi rendait la situation un peu plus problematique. Cath et Guillaume ont gere le tout avec brio et nous avons paisiblement navigue pendant six heures jusqu a l ile de Lombok.

Notre sejour sur Lombok etait court mais en valait la chandelle. De retour sur Bali (endurcis par une deuxieme arrestation), nous avons monte vers le nord de l ile au Mont Batur. Une montagne volcanique au pied du lac Danau Batur. Nous avons deniche un endroit nomme "Under the volcano II" qui, nous sommes certains, restera grave a jamais dans la memoire de nos chers visiteurs. La petite chambre crasseuse contenait un lit douteux et quatre murs dont meme la peinture ne voulait plus y coller. Au moins les araignees se chargeaient de manger les moustiques qui entraient par la fente de la porte mal taillee. Le beau cote de l histoire c est que la nuit etait courte. A 3h30 am : reveil pour monter le Mont Batur. L ascension de 1770 metres a debute a 4h am, juste a temps pour y contempler en douceur le levee du soleil a son sommet. Apres le petit dejeuner, notre excursion s est poursuivie autour de son cratere encore actif et sacre pour les hindous. L eau y est benite et la grotte est un lieu de meditation ou s y refugie les personnes saintes une semaine complete sans manger. En plus d avoir rencontrer les habitants de la montagnes : les singes, nous avons admire les couleurs creees par les roches volcaniques, ses sols sulfureux ou on y fait cuire des oeufs et ses champs de lave.

A 10h nous etions de retour au magnifique "Under the volcano II" avec l impression d avoir deja complete une journee. Pour assouvir nos muscles, nous avons flane plusieurs heures aux bains thermiques au cote d une vue scenique sur la montagne et son lac. En fin de journee, nous avons visite le temps mere de Bali : Besakih. Mise a part un guide qui racontait des conneries (genre que le dragon symbolise la chance.... c est plutot la protection et l elephant est la chance), nous avons pu y admirer son architecture minutieuse et meme assister a une ceremonie.
Sur la route vers le sud, nous avons trouve par pur hasard un havre de paix, un paradis qui nous etait destine. Deux chambres luxueuses avec une vue panoramique a couper le souffle sur les rizieres ainsi qu un proprietaire d une hospitalite incroyable nous tendait la main pour la nuit. Nous avons profite de la generosite de Made pour visiter le marche local pour locaux seulement. Meme la randonnee pour s y rendre etait agreable car nous avons traverse les petites maisons dans le village et apercu des dizaines d arbres a fruits (banane, mangue, avocat, papaye, cafe, magoustine, fruits locaux...). Nous avons appris que le marche ouvre ses portes des 3h am pour y vendre des produits a bas prix, permettant a quelques negociateurs de revendre ces biens ailleurs apres 9h et y faire un peu de profit. Nous avons deguste un the et des gateaux de riz fait sur place avant d aller visiter la maison de Made qui nous a gentiment presente son pere et l histoire de la famille indonesienne, son calendrier religieux (mois de 35 jours) et les rudiments architecturaux des maisons typiques. Chaque maison possede un temple qui est situe au nord est. Au nord, la maison du grand pere, heritage symbolique et protecteur, son plancher est le plus haut a partir du sol. A l ouest, la maison des enfants et au sud, la salle de reunions qui a, bien entendu, un plancher plus bas que celui du grand pere. Apres le petit dejeuner, nous avons visite une maison familiale ou logeait un monsieur de 90 ans dans cette petite maison de bambou probablement vieille de 90 ans. Nous avons termine l avant midi par une balade au coeur des rizieres. Etonnant et impressionnant de voir le systeme d irrigation et le peu de grains de riz qui pousse a la cime des branches vertes.
Avant la tombee de la nuit, nous nous sommes dirige au sud de l ile a Nusa Dua pour profiter du soleil et de la plage, notre dernier jour en indonesie.

Ce fut la fin de notre sejour dans ce pays ou la chaleur est non seulement ambiante, mais surtout humaine. Les millers d offrandes de riz et de fleurs fraiches qui ornent les trottoirs nous demontre pourquoi ce peuple est si reconnaissant et genereux.

Terima Kasih (merci)

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